Belles mères (Lc 1, 39-45)
- Isabelle Halleux
- 21 déc. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 févr. 2024

Bienvenue, Marie ! Quelle joie ! Quel bonheur ! Bénie sois-tu, et l’enfant qui est en toi !
Elisabeth s’exclame. Elle est âgée, et elle est belle. Belle comme une femme enceinte.
« Elle est plus que belle. Une beauté inimaginable, la seule que vous puissiez imaginer pour cette femme attentive aux remuements de l’enfant. La beauté vient de l’amour comme le jour vient du soleil, comme le soleil vient de Dieu. Elle est belle en raison de cet amour (…) L’amour vient de l’attention. L’attention simple au simple, l’attention vive à toutes vies. Elle est la vie même dans son plus tendre éclat d’aurore. »[1]
Marie vient à elle. La jeune Marie, qui porte le fruit de sa confiance en Dieu. Elles sont toutes deux déjà mères. « Etre mère, c’est être dans la proximité de l’absolu, dans la familiarité de Dieu.» [2], dit encore Bobin. Leur rencontre de femmes emplies de vie, de promesses, se déroule dans la montagne, là où Dieu se manifeste ; leur rencontre est don de Dieu !
L'enfant qu'Elisabeth porte tressaille quand elle entend les salutations de Marie. Jean reconnaît, au travers de sa mère, celle qui porte Jésus. Le Jésus qu’il devancera, Jésus avec lequel il cheminera, qu’il baptisera et laissera advenir. Nouveau Temple. C’est Dieu qui vient ! Dieu qui est déjà là parmi elles ; elles sont « remplies d’Esprit Saint ».
Quel magnifique évangile à relire dans l'attente et dans la foi ! Dans la foi et dans l’attente de ces femmes. Dans la promesse de ces fils. Dans notre foi et notre attente joyeuse de cette promesse.
Laissons la beauté, la vie, la joie d’Elisabeth nous submerger.
Laissons-nous combler par la visite de celle qui donnera naissance à notre Dieu : Marie.
Laissons Jean, Jésus et leurs mères séjourner avec nous, en silence, en nous réjouissant de la présence discrète du Seigneur au milieu de nous.
Comments