J'étais étrangère aux Vernettes. Ou les Vernettes m'étaient étrangères...
Une semaine en altitude, dans une rusticité maintes fois vécue et déconnectée du monde, nous a permis de nous apprivoiser, elles et moi. Il y avait les rencontres. Et les nuages...
L'étranger, Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J’ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !
Et puis les Vernettes, c'est aussi ça : le soleil, l'air pur, la face Nord de Bellecôte, le sifflement des marmottes, le brâme au lever et au coucher, la source qui fait des miracles et le torrent qui chante, l'Angélus à midi et les soirées simples...
" L'un des endroits les plus magiques de la vallée de la Tarentaise. Une merveille de l'art baroque flamboyant de la région (Sylvie Marchand-Maillet, avis sur Google)"
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