C'est ce que propose Maxime Rovere dans son ouvrage "Se vouloir du bien et se faire du mal", Flammarion, 2022. Je vous livre quelques premières lignes de son introduction, qui nous emmènent droit sur les chemins de la philosophie à pratiquer comme processus de civilisation. Une belle question d'éthique !
A lire en écoutant "One" de U2. Traduction des paroles en français
"Elle se produit souvent comme en plein paradis : là, au bord d'un paysage, au cours d'une promenade, lors d'un week-end, dans un repas de fête ou pendant un moment qu'on espérait privilégié... Voilà qu'on s'embrouille. Plus étranger qu'un tremblement de terre fissurant le sol, la dispute a surgi, laide, hirsute, inacceptable. Une révélation choc, une phrase qui dérange, une réponse qui dérape, un vieux conflit qui reparaît, une attitude sempiternelle - bientôt les oiseaux ne chantent plus, le dessert n'a plus de goût, la promenade n'a plus de sens. Tout est gâché.
En un sens, pourquoi s'en effrayer ? (...) Il existe un élan en chacune, en chacun d'entre nous pour améliorer et pour apaiser les tensions, même si cela implique de nous poser des questions qui nous remettent en cause. Toute la difficulté est de déterminer quelles sont au juste ces questions, celles qui nous déplaceront efficacement au lieu de nous faire tourner en rond, celles qui pourraient nous transformer une fois pour toutes ou, pour être plus réaliste, nous orienter vers le mieux. Cet élan qui définit la bonne volonté, c'est-à-dire le désir de se défaire de ses entraves, d'obtenir et de répandre la paix en soi et autour de soi, a été longtemps central en philosophie; rien n'empêche qu'il le redevienne."
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